
Deux semaines au sanctuaire de Lourdes
Par Louise et Florian
Partie I : le pélé de Montpellier (Louise)
Vendredi 21 avril, départ à 7h pour Florian et moi direction… Lourdes !
Le diocèse de Montpellier organise tous les deux ans un pèlerinage pour les lycéens, et cette année nous avons eu la joie de faire partie des organisateurs en particulier pour l’animation.
Après plusieurs mois de réunions, de réflexion, de préparation, l'heure du départ est arrivée. Mais les préparatifs ne sont pas finis et dès notre arrivée à Lourdes nous retrouvons le reste de l’équipe et nous mettons au travail. Nous n’avons alors qu’une hâte : accueillir les jeunes.
En attendant de retrouver notre diocèse, nous parcourons déjà le sanctuaire et je suis très touchée de la paix qui y règne. À chaque fois que nous croisons des pèlerins, Florian leur demande d’où ils viennent et nous nous mettons alors à discuter avec des personnes venues de Nantes, d’Angers, de Metz ... Quelle joie de rencontrer d’autres chrétiens venus de toute la France.
Samedi 22 avril : Les 10 autres capmissionnaires arrivent ainsi que les autres bénévoles, les dernières installations sont terminées et après un dernier briefing c’est l’heure d'accueillir les jeunes. Durant le pèlerinage les capmissionnaires font partie de l’équipe des “stabilos” qui gèrent la logistique, aident les groupes à se déplacer… Pour ma part, une autre mission commence en plus de celle de “stabilo” : le fil rouge. Je suis chargée de l’animation avec Pierre, séminariste du diocèse.
De nature plutôt calme, j’appréhendais un peu de monter sur scène pour faire l’animation, mais heureusement mon coéquipier m’a aidée et vite mise à l'aise. Si cette mission m’a confirmé que l’animation podium n’est pas mon plus grand talent, elle m'a avant tout édifiée. J'ai été très touchée par les jeunes et impressionnée de voir à quel point ils étaient réceptifs à ce qu’on leur proposait.
Le deuxième soir, les lycéens du diocèse ont pu vivre une veillée d’adoration et de réconciliation. Au cours de la veillée, le frère Jean-Loïc a proposé une démarche toute simple : se lever et aller adorer le Seigneur au plus près du Saint Sacrement. J’ai été bouleversée de voir le nombre de jeunes s’avancer pour prier ou recevoir le sacrement du pardon. J’ai vu à quel point la jeunesse fait partie de l’Église, ce que j'ignorais totalement lorsque j'étais moi-même au lycée.
Ces 3 jours m’ont aussi permis de comprendre encore plus la dimension diocésaine de Capmissio. J’ai trouvé très beau de voir réunies toutes les aumôneries du diocèse et de retrouver ainsi les aumôniers et animateurs pastoraux que nous avons rencontrés tout au long de l’année. Nous avons pu vivre une belle communion avec toute l’équipe de stabilos et le comité de pilotage, ce qui était une belle façon de commencer nos deux semaines de mission à Lourdes.
Au début du pelérinage, Régis, l’un des organisateurs nous avait prévenus “Tout est prévu, mais tout ne se passera pas comme prévu”! Que ce soit lors du pèlerinage diocésain ou dans la suite de notre mission à Lourdes, cette phrase m’a marquée. C’est comme ça que le Seigneur agit dans nos vies, en venant tout bousculer, il vient nous déranger. Ces deux semaines à Lourdes m’ont appris à m’adapter, à accueillir les événements et à dire oui dans la paix.
---
Partie II : le frat' (Florian)
Après ces 3 jours avec les jeunes de Montpellier, nous avons embrayé sur 4 jours avec les jeunes des diocèses d'Ile-de-France : le Fraternel, dit le frat', un rassemblement de 10 000 lycéens. Je vous laisse imaginer 10 000 adolescents dans le sanctuaire, c'était quelque chose ! Beaucoup de joie et de rires, sans oublier la dimension spirituelle de leur pèlerinage, notamment avec cette belle veillée d'Adoration qu'ils ont vécu la veille de leur départ.
CapMissio n'était pas dans l'organisation du frat' : Dieu merci ! Nous, nous avions le badge « intervenant ». On a animé divers ateliers dans le sanctuaire sur des sujets variés : le message de Lourdes (l'eau, la lumière, le rocher) ; visite et explications des basiliques et des statues ; parcours "du moulin au cachot", ou "sur les pas de Bernadette"...
Deux par deux, nous accompagnions, des groupes d'une trentaine de jeunes pendant une heure et demie, pour étayer la démarche spirituelle de leur pélerinage. C'était de beaux moments vécus avec eux. Pour ma part, j'étais avec Aubin, et notre parcours portait sur les sacrements chrétiens, vus à travers le prisme de Bernadette. Les lycéens étaient intéressés, posaient beaucoup des questions. A chaque groupe, nous avons pu prier un chapelet entier J'ai été édifié par leur recherche de sens, par leur foi, d'autant plus que j'avais des à priori sur ces jeunes parisiens, qui, je le pensais, venaient à Lourdes uniquement pour faire la fête.
---
Partie III : le service bénévolat (Florian)
Après ces deux pèlerinages intenses, le calme. Déjà, quand 10 000 jeunes partent du sanctuaire, il est tout de suite plus priant. Pour cette deuxième semaine, nous avions deux responsabilités : tenir la tente des jeunes et aider le sanctuaire au service bénévolat.
La tente des jeunes, c'est un lieu dans la prairie avec des canapés, une table de ping-pong, des ballons, des raquettes et tout un tas de jeux pour s'amuser. L'idée est de créer un lieu pour que les enfants et les adolescents, voire les familles, se retrouvent pour passer un moment de détente ensemble. Cette deuxième semaine, nous étions chargés de maintenir une présence à cet endroit pour accueillir ceux qui venaient.
Mais voilà : les jeunes pèlerins se faisaient peu nombreux, alors, nous avons proposé notre aide au service bénévolat. C'était une expérience fantastique. Armés de nos gilets bleus, notre rôle était de renseigner les personnes, de fluidifier les files d'attente, d'aider à l'arrosage des fleurs, à l'accueil des lieux importants, etc. Notre présence a également était la bienvenue pour aider dans les processions eucharistiques et mariales et pour servir les messes internationales, avec plusieurs milliers de personnes.
Nous repartons de Lourdes avec des souvenirs plein la tête et des étoiles dans les yeux. À titre personnel, j'ai grandi à la fois spirituellement et humainement. J'ai appris à me découvrir et à aimer l'autre pour qui il est. J'ai découvert ce beau sanctuaire d'une manière nouvelle, et j'ai été marqué par l'humilité du lieu : j'avais l'image d'un lieu vieillissant, où il ne se passe pas grand-chose. Je suis en réalité tombé dans une terre de conversion, où la charité est au cœur des entreprises humaines. Je bénis le Seigneur pour Lourdes, et je rends grâce à la Vierge Marie pour toutes les prières qu'elle fait en notre faveur et pour toutes les grâces qu'elle nous obtient auprès de son Divin Fils.